jeudi 26 juillet 2007

Kvartal'nyi vopros (probleme de logement)

FIN JUIN 2007

Il semble qu’il y ait une conjoncture spécifique qui se soit abattue sur Idjevan car nous sommes plusieurs à avoir des problèmes de logement.

Laura, une volontaire américaine d’origine arménienne, a changé de famille d’accueil car après quatre mois de vie avec eux, elle désirait posséder une porte à sa chambre afin d’avoir un début d’intimité.

Quant à moi, ma famille d’accueil m’a proposé de dormir ailleurs car la grand-mère est très mal. J’ai accepté, pas tellement à cause de la grand-mère, mais parce que l’atmosphère est vraiment tendue et cela me fait mal au cœur de voir qu’ils continuent de servir de la crème glacée à la grand-mère alors qu’elle souffre beaucoup de sa jambe. J’ai trouvé refuge chez Anoush, une arménienne de Dilidjan mais qui travaille à Idjevan. Elle a trente ans et révolutionne la vie de quartier d’Idjevan car elle loue un appartement seule et n’est toujours pas mariée (mais avais-je besoin de vous le préciser ?). Elle a fait ses études à Erevan et fait partie de la nouvelle génération qui a bien du mal à vivre en province à cause de la mentalité à l’ancienne et est dégoûtée de la corruption et du népotisme ambiants qui plombent selon elle toute velléité de développement.

Pas de chance pour moi car la propriétaire de Anoush est revenue de Moscou pour enterrer sa mère et a donné deux jours à Anoush pour quitter les lieux car son fils va se marier, parait-il, et s’installer à Idjevan. Cela après deux semaines ou la proprio a squatté l’appartement d’Anoush, sans comprendre qu’elle n’était plus chez elle puisque Anoush lui payait un loyer.

Bien sur, je n’en ai rien dit à mon ancienne famille d’accueil qui se serait tout de suite inquiétée et aurait donné dix mille coups de téléphone pour me reloger. En effet, après avoir goûté à la quiétude de l’appartement d’Anoush, j’ai décidé que je ne survivrai pas à une seconde famille d’accueil arménienne et que j’allais trouver un appartement pour Anoush et moi, et ne venir dans ma famille d’accueil qu’en visite, de temps en temps, et seulement pour le meilleur.

Avant d’aller rejoindre Anoush dans son appartement, la mère de ma famille m’a appris à cuisiner un plat arménien, le « spas », sorte de bouillie de céréales avec de la crème fermentée et des herbes aromatiques. Elle pense certainement que je ne sais rien faire et que je vais mourir de faim (j’ai l’impression qu’ils s’imaginent que les Occidentaux mangent trois fois pas jour au restaurant). Au moins, comme ça, je me nourrirai chaque jour de spas. Elle a demandé s’il y avait une machine à laver et lorsque j’ai répondu par la négative elle a levé les bras au ciel et m’a demandé comment j’allais faire. Elle m’a aussi demandé si Anoush savait cuisiner !!!!! Pour la rassurer, je lui ai dit qu’elle savait même faire le spas et qu’il était très bon.

Puis la mère a décidé de m’accompagner chez Anoush, sans me prévenir à l’avance, pour vérifier que j’étais bien installée. Cela partait d’une bonne intention mais j’avais peur qu’elle apprenne que Anoush devait quitter les lieux. Heureusement, lorsque je suis arrivée, j’ai glissé deux mots en anglais à Anoush, lui faisant comprendre la situation et elle a d’instinct compris ce qu’il fallait dire et ne pas dire. Ce J’étais morte de honte devant les questions que la mère posait. Voici comment l’inspection s’est passée :
La mère : « Vous savez tout faire dans la maison ? La cuisine, le ménage, etc. »
Anoush : « Oui, bien sur »
La mère : « J’entends, vous êtes prêtes pour le mariage ? Vous ne pensez pas qu’il est temps ? »
Anoush : « Non, j’ai encore le temps. »
La mère : « Combien vous payez par mois ? »
Anoush : « Le prix normal. »
La mère : « Non, je pose juste la question parce que je veux savoir combien Marietta va payer. » (Elle m’appelle Marietta parce que pour elle je suis encore une enfant puisque je ne suis pas mariée et ne sait rien faire à la maison).
Anoush : « Nous allons tout partager en deux. »
La mère inspectant l’appartement : « Vous n’avez pas de machine à laver. Comment vous allez faire ? »
Anoush : « A la main. »
La mère apercevant le téléphone fixe : « Vous avez un numéro de téléphone fixe ? »
Anoush mentant : « Non, il est vieux, il ne marche plus. Mais si vous voulez j’ai un numéro de portable. »
La mère : « Non, c’est pas la peine. Nous avons déjà le numéro de Marietta. » Puis se tournant vers moi : « J’ai appris à Marietta a faire le spas. Marietta, tu as senti la différence entre le spas que j’ai cuisiné et celui d’Anoush ? Elle le prépare avec du riz, elle. »
Moi, essayant d’être diplomatique : « Oui, le spas d’Anoush est plus épicé. »
La mère s’adressant à Anoush: « C’est sans doute que vous aimez quand c’est épicé. »
Anoush secoue la tête en signe d’affirmation.
Puis pour attendrir la mère, Anoush a fait l’arménienne, c’est-à-dire qu’elle a tiré les joues de Razmik et demandé les prénoms et l’age des enfants. La mère nous a quitté, sans doute effondrée par les terribles conditions de vie de l’appartement, et nous a laissé du fromage et un pot de confiture de framboises, supposant qu’Anoush n’en avait pas.

Ca n’a pas l’air très compliqué de trouver un logement à Idjevan. Il n’y a aucune presse spécialisée ni aucun endroit dédié à ce type de recherche mais il suffit de demander autour de soi et aussitôt les gens passent deux trois coups de téléphone et je me retrouve avec une dizaine de propositions de logements. En plus, c’est la bonne période, les étudiants de l’université d’Idjevan rendent leur appartement pour l’été. Je suis allée à mon café internet habituel pour demander à la femme qui tient cet endroit si elle avait des tuyaux et aussitôt tous les clients, ayant entendu notre conversation, se sont rués sur leurs portables car ils avaient un oncle ou une grand-mère qui avait quelque chose à louer.

Malheureusement, pour le moment tout ce que l’on me propose ce sont des chambres chez l’habitant. Or, les conditions de vie ne sont pas toujours très bonnes (pas de douche et pas d’eau chaude) et « l’habitant » a la fâcheuse manie d’avoir des fils et neveux de mon age qui s’imaginent sans doute déjà m’épouser. Je me suis rappelée que mon ami le maire de Kirants avait un appartement de libre à Idjevan (qui servira à ses enfants lorsqu’ils étudieront à la fac) mais cela traîne en longueur rien que pour le visiter. Aucune proposition d’appart car il semble que les gens d’Erevan et des autres villes qui ont un appartement ici soient venus passer les vacances d’été à Idjevan.

Anoush a rencontré sa propriétaire pour régler les derniers détails. Après mille tracasseries entre propriétaire et locataire, la proprio a soudain demandé à Anoush si elle ne voulait pas épouser son fils. Anoush a absolument halluciné (et pourtant elle est arménienne) non seulement parce qu’elle ne connaît meme pas son fils, mais en plus elle ne peut pas s’imaginer que sa proprio, avec qui elle ne s’entend absolument pas, lui propose de devenir sa belle-fille. Sandrine, ma compatriote à Idjevan, pense que la proprio a fait exprès de déloger Anoush de l’appartement, afin que celle-ci presque « à la rue », consente au mariage avec le fils afin de retrouver un toit. C’est tout à fait plausible.

Je suis allée sur le marché acheter des ingrédients car je voulais faire des gâteaux français pour mon anniversaire et, par la même occasion, leur donner un petit aperçu de la cuisine française. J’ai eu beaucoup de mal à trouver du lait dans les magasins car ils n’en sont pas tous pourvus. J’ai su par la suite qu’il y avait du lait vendu sur le marché issu des fermes des alentours mais sinon il n’y a pas de lait en packs. Je ne sais pas pourquoi car les différentes usines proposent aux commerçants de vendre leurs produits laitiers s’ils le souhaitent. Généralement, sur le marché, c’est le lait de la traite du matin et il faut impérativement qu’il soit vendu le jour même, sinon il est fichu étant donné qu’il n’est pas pasteurisé. Et il faut absolument le faire bouillir. Ne trouvant pas de lait pour faire la crème pâtissière de ma tarte aux fraises, j’ai voulu me rabattre sur une tarte aux pommes ou aux poires. Mais j’avais oublié qu’on était dans un pays qui respecte les saisons, donc pas de pommes ou de poires. J’ai finalement réussi à trouver du lait pour ma tarte aux fraises.

Mes talents culinaires n’ont pas eu le succès que j’escomptais. Apparemment, ils ont trouvé ça trop sucré et trop dense, ce qui m’a bien fait rire car leurs bakhlavas dégoulinantes de miel ne sont pas plus diététiques. J’ai apprécié en particulier le fait que Karen refuse absolument de goûter même une bouchée car « le sucre nuit à la santé », m’a-t-il répondu, une énième cigarette au bec et son verre de vin à la main. Mais j’ai cru comprendre qu’ils sont aussi assez réticents à la nouveauté. En tout cas, aucune allusion sur le fait que j’étais bonne à marier puisque je savais cuisiner. J’apprécie.

Pour la deuxième fois depuis que je suis ici, je suis allée sur le marché faire mes courses puisque maintenant je vis SEULE. J’ai trouvé un commerçant qui affiche ses prix, transparence oblige, et qui a le geste commercial de rajouter un concombre et une tomate pour fidéliser le client. Exemple rare d’un commerçant qui a compris le principe du business. Je reviendrai. Je suis entré dans une boulangerie acheter mon pain. Tout de suite, le vieux monsieur m’a interpellé de cette façon : « Amerikanka ». – « Non, Française. » - « Ha !!!! Entre ! Entre, Djan ! » Avant que je comprenne ce qui se passait, sa femme est arrivée et m’a mitraillé de français, issu du temps ou elle était étudiante : « Un, deux, trois, quatre, la lune, la chaise, la fenêtre, la table, la balle est sous la table, … ». Son mari s’impatientant, me désigne la table pour que je choisisse mon pain. Puis, il me demande ou je vis et combien je gagne. Je suis un peu décontenancée bien que je commence à me familiariser avec cette question. Je réponds adroitement que je suis ici en stage et que mon père pourvoit à mes moyens. Puis, sur le moment de payer, sa femme à nouveau récite à toute vitesse : « La table, la chaise, la porte, la fenêtre, la lune, assis toi, un, deux, trois, quatre, cinq, six, … » Son mari à le malheur de l’interrompre et cela a pour effet qu’elle recommence depuis le début : « Un, deux, trois, … ». J’arrive enfin à m’extraire de cette bourrasque de francophonie et francophilie sous les hospices bienveillants du vieux monsieur qui me souhaite de revenir bientôt.

Lorsque Karen ne trouve pas un mot en russe, il prend son portable et me dit en faisant un clin d’œil : « Attends. J’appelle le dictionnaire. » Il appelle en fait sa cousine qui habite à Moscou et qui parle aussi plutôt bien français (je le sais car Karen a absolument insisté pour que je parle avec elle au téléphone). – « Comment traduire cette phrase en russe ? » - « … » - « Non, ‘’L’amour est une grand-mère’’, ça ne va pas. » - « … » - « Quoi ? ‘’L’amour est vieille’’ ? Non, ça ne va pas non plus. »
Plusieurs personnes ont également insisté pour que j’appelle mes parents de leurs propres portables « parce qu’ils doivent être très inquiets ». Heureusement, le décalage horaire fait qu’ils ne sont pas joignables à ce moment-là.

La pratique du clin d’œil est courante ici. Au début, je pensais que c’était parce que les gens ne pensaient pas ce qu’ils disaient mais, en fait, le clin d’œil en Arménie a de multiples significations. Il peut vouloir dire « Je rigole, c’est une blague », « Ne t’inquiète pas », « Je contrôle la situation », « Chut, il ne faut pas le dire aux enfants », « Tu me plais » utilisé surtout par les garçons et bien d’autres choses. Je sens que je n’ai pas finis d’explorer le champ sémantique du clin d’œil.

L’émigration est quelque chose de courant dans la vie des Arméniens. Les Arméniens vivant en Russie travaillent souvent dans le bâtiment ou comme chauffeurs de taxi, se font beaucoup d’argent et rentrent au pays pour s’acheter une belle voiture ou se faire construire une grande maison. Malheureusement, cet argent n’est pas investi dans une entreprise économique qui pourrait relancer le tissu économique local. C’est que la richesse sert avant tout à être montrée aux voisins. On peut deviner le nombre de familles ayant un membre à l’étranger en comptant les paraboles satellites accrochées aux toits des maisons. On m’a raconté une anecdote sur ce thème concernant un Arménien qui rentre au pays après plusieurs années passées aux Etats-Unis. Tout le monde lui demande pourquoi il a fait la folie de revenir alors qu’il avait une voiture, un bon job, une bonne assurance maladie et tout ce qu’il voulait. Celui-ci répond : « A quoi cela sert d’avoir tout cela, si je ne peux le montrer à personne ? » On m’a raconté qu’à Erevan, sur les bords de la rivière Hrazdan très tôt le matin, on pouvait voir des autres voitures à 50 000 Euros lavées par leurs propriétaires avec l’eau de la rivière. Tout simplement parce qu’après avoir acheté ces belles voitures à crédit, il leur faut économiser sur tout, même sur les 2 Euros du lavage automatique. Mais cela est fait très tôt le matin pour que personne ne puisse les apercevoir et qu’ils puissent continuer à parader dans leurs belles voitures la journée.

Le salaire moyen est de 16 000 Drames, c’est-à-dire 30 Euros par mois. Cela équivaut à acheter 10 Kilos de viande. Les appartements dans le centre d’Idjevan sont environ à 20 000 Drames par mois si ce n’est plus. Et encore, il y a beaucoup de gens qui sont en-dessous de ce salaire moyen comme les retraités ou les chômeurs qui ne perçoivent absolument aucune indemnité. Une télé coûte environ 300 Euros et les téléphones portables 80 Euros, voire plus. Et pourtant toutes les maisons sont pourvues d’au moins une télé et tout le monde a un portable, même dans les villages les plus pauvres. Je suppose que la vie est tellement difficile à supporter qu’on ne peut pas se passer de télé, nouvel opium du peuple, et les portables sont indispensables dans ce pays ou la précarité des transports en commun rendent plus ardu le maintien des relations.

Les enterrements coûtent extrêmement cher, entre 6 000 et 15 000 Dollars, car c’est un devoir d’honorer le mort comme il se doit en lui offrant une belle cérémonie. En outre, toutes les personnes connaissant de près ou de loin le défunt se doivent de rendre visite à la famille qui est obligée de nourrir ses invités. Il peut y avoir facilement 400 invités qui défilent à la maison, les uns après les autres. Surtout, la tradition veut que l’on commémore le 7e jour, le 40e jour et un an après la mort du défunt par un grand repas. Mais je ne sais pas comment font les familles pour se procurer une telle somme d’argent. Curt, un Allemand qui travaille ici pour une ONG, m’a affirmé que les gens mettaient leur argent dans les dents en or qui remplaçaient leurs dents arrachées par le dentiste. Dès qu’un évènement nécessite de débourser une grande somme d’argent, les gens vendent leurs dents en or et ont à la place un trou béant dans la bouche. C’est une méthode plus sure que de garder l’argent en banque car personne n’a confiance en elles (en Russie et en Arménie en 1998 de nombreuses banques ont fait faillite suite à un crack boursier et n’ont pas pu rendre leur argent aux gens). Je ne sais pas si c’est vrai, cela m’apparaît tellement incroyable.

Généralement, les Arméniens pensent que la vie à l’étranger est très facile, qu’il y a très peu de chômage (seulement pour les fainéants) et que l’on peut gagner aisément 5 000 à 6 000 Euros par mois. Ces stéréotypes sont véhiculés par les émigrants arméniens qui ont le besoin d’enjoliver leurs situations pour qu’on les admire. Ce qui a comme fâcheuse conséquence que les Arméniens s’imaginent que tous les Occidentaux roulent sur l’or. Une anecdote raconte qu’un Arménien décide de partir à Moscou pour mieux gagner sa vie. Au moment où il sort de l’avion à l’aéroport de Moscou, il aperçoit un billet de 100 dollars par terre. Au lieu de se baisser pour le ramasser, il dit : « Aujourd’hui, je me repose et demain je commencerai à travailler. »

Lusine, prof de français à la fac d’Idjevan, est allée en France en septembre dernier dans le cadre du jumelage avec la ville de Valence. Tout le monde lui a dit qu’elle était folle d’être revenue en Arménie et de ne pas avoir tenté sa chance en France. Elle essaye de leur faire comprendre que si parler français en Arménie est un atout considérable pour trouver du travail, cela ne représente aucune compétence particulière sur le marché du travail en France.

Les sphères publique et privée ne sont absolument pas séparées. L’office du tourisme dépend entièrement de la mairie d’Idjevan pour son financement et tout le reste. Deux des trois employés sont d’ailleurs des parents du maire. Lorsque j’ai demandé à Naira, la chef de l’office du tourisme, le montant de leur budget annuel, elle m’a répondu qu’elle n’en savait rien et qu’il fallait s’adresser à la mairie. Au moment des élections législatives, les employés de l’office du tourisme étaient toujours occupés par des réunions interminables qui concernaient… les élections. Toute la journée, ils pouvaient rester à ne rien faire, sans occupation, mais parfois une urgence les faisait bosser toute la nuit !!! L’autre jour, je vois Naira marcher à vive allure dans la rue. Elle revenait de l’hôpital d’Idjevan ou elle a participé à une campagne anti-corruption qui consiste à surveiller les médecins ! J’ai du mal à me représenter en quoi consiste véritablement cette campagne. J’imagine Naira, continuellement à 5 centimètres des médecins, vérifiant qu’ils ne prennent pas de pots de vin. Mais pourquoi la chef de l’office du tourisme pour effectuer cette tâche ? Et la nuit, qui surveille les médecins ?

La Française d’Idjevan (non, ce n’est pas moi mais quelqu’un d’autre) m’a raconté que lorsqu’elle attendait ses enfants, toutes les femmes d’Idjevan lui ont conseillé d’accoucher à Erevan car l’hôpital d’Idjevan n’a pas bonne réputation. Il parait que n’importe qui peut devenir médecin ; il suffit de payer. L’usage veut que ce soit le médecin qui fait sortir l’enfant qui reçoit l’argent. C’est pourquoi la sage-femme qui voit sa garde se terminer insiste pour mettre un goutte-à-goutte afin de faire venir l’enfant plus vite, tandis que le médecin qui doit bientôt prendre sa garde refuse catégoriquement. Et une bataille acharnée commence entre les deux équipes médicales tandis que la mère au milieu essaye tant bien que mal de se dépatouiller.



Marie

Aucun commentaire: